Je ne vous ai jamais parlé de mes voisins.
Très bizarres au demeurant, il n'y a pas d'autre mot pour les définir.
Tout d'abord, leur jardin ressemble à une véritable porcherie : vieux canapé en décomposition, meuble formica à moitié défoncé, cannettes de bière et bouteilles de mousseux vides... Sans parler des ronces qui arrivent jusque chez moi et de la barrière rouillée qui grince...
Malgré les apparences, il y a bien de la vie dans cette maison. Quelle forme de vie ? ça, ça reste à définir... Il y a une dame, son mari et une petite fille, ainsi qu'un gentil chien, genre épagneul.
La petite fille ne joue jamais dans le jardin. Le chien, par contre, y passe beaucoup de temps et aboie parfois le matin à 6h00. La maman, elle, a une voix un peu errayée et tousse beaucoup. Elle doit être malade. Le papa, un gros bourru crado, crie souvent.
Le plus angoissant dans tout ça, c'est le silence... Quand je n'entends plus le chien depuis quelques jours... Et que les seuls bruits sont des coups sourds et après la scie qui entre en action, comme ce soir.
Il scie quoi le gros bourru ? Sa femme ? Sa fille ? Le gentil chien ?... Ah non, la fillette est vivante puisque je l'entends à l'instant appeler "maman". Le gros bourru se barre en claquant la barrière qui grince. Bon débarras.
Ces gens m'angoissent et me font peur. Je doute que la petite fille soit heureuse. Mes oreilles et mes yeux sont sans cesse aux aguets pour trouver la faille, la preuve que...
J'ai un mauvais pressentiment...
jeudi 17 novembre 2005
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