Voilà donc toutes les saveurs qui ont marqué à jamais mon enfance. Je n'ai pas pu me restreindre à 5.
Les plats du pauvre :
Dans mes plats préférés, il y a tout d'abord la soupe au lait. Du lait bien frais avec des bouts de pain croustillant dedans. Un régal les soirs d'été. C'est encore meilleur si on prend du lait de ferme (celui dans l'espèce de brique en plastique mou) qui donne un petit goût de noisette. Quand ma mère me demandait ce que je voulais manger au Jour de l'An, je répondais immanquablement "de la soupe au lait". Un vrai repas de fête.
Mon autre plat préféré, c'est la purée-volcan (ou purée-gâteau), une ruse de ma maman pour que je mange des féculents. Elle faisait donc une montagne dans mon assiette avec la purée maison, y creusait un puits à son sommet et y versait la sauce du poulet. Mon plus grand plaisir, c'était de creuser des galeries avec ma fourchette pour que la sauce s'écoule et de les reboucher...
Les saveurs interdites :
Je ne vous présenterai pas la fameuse colle Cléôpatre dont tout le monde se souvient... Beaucoup d'enfants trouvaient qu'elle avait un petit goût d'amande et j'en faisais partie... Quel bonheur de déposer en cachette avec la petite pelle du couvercle un peu de colle sur le bout de la langue.
Une autre de mes expériences, c'est de manger les pétales des pensées de mon père. Vous savez, ces jolies petites fleurs de toutes les couleurs... Je passais donc des heures à goûter chaque couleur et m'apercevais à chaque fois que ce petit goût de peau de pêche était toujours présent...
J'aimais aussi manger les fleurs des haricots verts du jardin de mon père, qui avaient un délicieux goût de noisettes.
La dernière saveur interdite, enfin c'est plutôt une odeur qui restera à jamais gravée en moi, c'est l'odeur de la fumée de cigarette de ma mère à travers l'oreille de mon Michka, mon ours en peluche. J'adorais cette odeur particulière. Je me sentais en sécurité quand je la respirais...
Les bonbecs et moi :
Ma première histoire d'amour avec les bonbecs, ce sont les chamallows que me donnait la jeune fille qui me gardait quand j'étais petite. On allait les acheter chez Egé (ancêtre de Pionch) et on allait se promener en poussette dans le parc. Les chamallows, à cette époque, n'avaient pas le même goût, ils étaient plus onctueux, ils fondaient dans la bouche et contenaient moins de colorants.
Un autre de mes souvenirs, ce sont les bonbons achetés à l'épicerie de mon village avec mes économies et en particulier les Lollipop, des sucettes à la poudre que si tu en mangeais trop, ça te défonçait toutes les papilles de la langue et tu n'avais plus de goût pour le restant de la journée.
Voici en vrac quelques autres bonbecs qui ont marqué mon enfance : les Frizzy Patzy (le chewing gum qui craque et qui claque dans ta bouche), les boules magiques (boule de chewing gum multi couleurs et multi goûts au fur et à mesure qu'on la mange), les kipik (petits bonbons à sucer à la fraise très acides), les langues piquantes (même remarque que pour les Lollipop), le Tubble Gum (le tube de chewing gum rempli de bave au bout d'un moment), les Gratt'Gum et leurs images attroces odorantes à gratter qui donnaient un goût immonde au chewing gum...
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